Rencontre avec Remy Challe, Directeur général EdTech France
L’association EdTech est née de la volonté des entrepreneurs de cette filière de se fédérer. Tous ont un point commun : créer des outils afin de faciliter l’enseignement et l’apprentissage par l’usage des nouvelles technologies. En deux ans d’existence, cette jeune association a convaincu plus de 275 entreprises françaises du secteur ainsi qu’une quarantaine de partenaires engagés comme des associations professionnelles, grandes écoles, structures institutionnelles…
A la tête de ce cluster, un connaisseur : Rémy Challe, ancien directeur de l’INSEEC Business School. Il y avait été auparavant enseignant et responsable des admissions.
Avizzeo : Quelle est la raison d’être d’EdTech France ?
Rémy Challe : Fédérer et promouvoir les acteurs d’une filière encore peu connue en France. Ed Tech a pour mission de mettre en avant le dynamisme des entreprises du secteur tout en défendant ses valeurs communes. Les membres d’EdTech défendent des outils développés pour être au service des apprentissages, des hommes.
A. L’enseignement et le numérique se sont retrouvés au cœur des préoccupations pendant la crise sanitaire que nous traversons. Quels enseignements en tirez-vous ?
R.C. : Tout d’abord que la filière a su se mobiliser dans un grand élan de solidarité. Pendant le confinement, plus de 320 entreprises ont proposé divers outils au service de la continuité pédagogique, en solidarité avec les familles qui se trouvaient souvent démunies face à cette situation inattendue.
Ensuite, il est bien évident que le confinement a provoqué une accélération de la transformation numérique en matière d’enseignement. Cette crise a obligé tout le monde à repenser sa façon d’enseigner et d’apprendre, à s’adapter à une nouvelle situation pédagogique. Par exemple, il est assez facile techniquement de dématérialiser les salles de classes mais on en aperçoit rapidement les limites car cela ne garantit pas, par exemple, l’attention des élèves. Cette situation inédite a fait lever des appréhensions car elle a obligé un grand nombre d’acteurs de se mettre au numérique. Il y a eu plusieurs prises de conscience comme la facilité avec laquelle on peut appréhender certains outils, l’irrationnalité de se déplacer pour quelques heures de cours… Personne ne pourra revenir en arrière.
A. Cette évolution va-t-elle changer quelque chose pour les entreprises de la filière EdTech ?
R.C. : Pendant cette crise, des outils grands publics ont été utilisés. Ce n’étaient pas forcément des solutions dédiées à l’éducation mais elles ont été choisies par qu’elles sont gratuites et faciles d’utilisation. En revanche, cela a fait ressortir aussi que ces outils n’offrent pas toutes les garanties, notamment en matière de protection des données. Il est donc important de montrer que les entreprises de la filière EdTech française sont performantes et défendent de vraies valeurs.
L’application ISA, que nous venons d’accueillir au sein de notre association, s’inscrit vraiment dans cette logique. De plus, développée à Montpellier, elle démontre que l’innovation est partout en France et, pas seulement, en région parisienne.
A. Quels sont les éléments qui vous ont motivé à accueillir ISA au sein d’EdTech ?
R.C. : La solution ISA, Innovative Student Admission, répond totalement au cahier des charges pour être membre de l’association car elle met son caractère innovant au service de l’enseignement supérieur afin de rendre plus efficace un service d’une école, d’un établissement.
ISA fait partie des outils que j’aurais aimé connaître lorsque j’étais responsable des admissions de l’INSEEC. Je mesure tout le bien-être et l’efficacité qu’elle aurait pu m’apporter en évitant aux membres de mon équipe des tâches chronophages, sources d’erreur et à faible valeur ajoutée. Cela démontre une nouvelle fois que la technologie peut replacer l’humain au cœur des process.
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